FIGAROVOX/CHRONIQUE - Youssoupha a été choisi pour interpréter l'hymne de l'équipe de France pour l'Euro 2021. En apportant son soutien à un rappeur appelant à la haine de la France et de certaines personnalités, la ministre des Sports commet une erreur grave, s'indigne Gilles-William Goldnadel.
Gilles-William Goldnadel est avocat et essayiste. Chaque semaine, il décrypte l'actualité pour FigaroVox.
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Les propos irresponsables de la ministre des Sports faisant l'apologie des chansons de Youssoupha sont de nature, s'il en était encore besoin, de montrer que l'obsession identitaire à l'envers justifie l'angoisse identitaire à l'endroit. Elle montre au surplus que cette obsession de l'altérité racisée recèle un aspect collectivement suicidaire.
Je n'entends pas ici discourir inutilement sur le point de savoir s'il était vraiment intelligent de désigner pour chanter l'hymne des Bleus un rappeur aux paroles clairement anti françaises, pour autant qu'il soit encore répréhensible d'en vouloir au pays qui vous a accueilli :
«J' fais plus confiance à la France… et je m'en tape de tous ses rappels à l'ordre. Bientôt je me taille dépenser l'argent de ses allocs»… «Tu comprendras pourquoi on aime siffler la Marseillaise». Paroles ouvertement racistes aussi, pour autant que la détestation du blanc désormais honni soit considérée comme une prévention détestable : «J'en veux aux blancs, cyniques et condescendants qui pensent que le monde ne se voit qu'à travers les yeux de l'Occident.» Assurément menaçantes également : «Je mets un billet sur la tête de Zemmour».
Pour autant qu'un rappeur ne puisse se laisser aller à ce genre de paris meurtriers, puisque la cour d'appel de Paris, après que le tribunal a condamné le chanteur, a infirmé la décision sous le prétexte musical baroque que le rap était un genre consubstantiellement violent. Dans ce cas, évidemment…
La ministre des Sports ne se contente pas de se faire l'avocate de la séparation de l'artiste et de son hymne, mais se fait également le chantre d'un chanteur antifrançais, raciste et violent en chansons.
Gilles-William Goldnadel
Le rappeur sélectionné a également célébré en chanson le viol politico-zoophile : «Comme dans ce rêve où ma semence fout en cloque cette chienne de Marine Le Pen»...
Je vais donc faire l'économie de ce débat où l'on peut m'opposer qu'il faut séparer l'artiste de son hymne choisi, œuvre sur laquelle je me garderai bien de porter un jugement éclairé. L'argument de la séparation n'est pas sans valeur, et les artistes des Césars qui, sans crainte de la contradiction, ont fait un sort à Polanski, seront certainement les premiers à y souscrire.
Je ne suis certes pas la dupe de cette folie islamo-gauchiste suicidaire qui aime exciter un peu plus encore la jeunesse immigrée sur fond de rap violent et de promotion béate de la diversité racisée. Mais l'infiniment pire gite ailleurs. Il habite dans ces propos de la ministre des Sports, Roxana Maracineanu, qui ne s'est pas contentée de vanter le choix de Youssoupha en déclarant extatiquement:
«Yousoupha, c'est un rappeur qui est populaire, qui est engagé contre le racisme (sic !…), qui a des convictions… et qui parle aux jeunes» «il promeut la diversité dans cette chanson. La diversité de cette équipe de football qui se réunit autour d'un même maillot, d'un drapeau français, c'est quelque chose de magnifique, cela correspond aux valeurs du football».
Remarquons à ce stade que la ministre des Sports ne se contente pas de se faire l'avocate de la séparation de l'artiste et de son hymne, mais se fait également le chantre d'un chanteur antifrançais, raciste et violent en chansons. Elle se fait également en passant le chantre exalté d'une diversité à laquelle on n'avait pas remarqué que le football français attentait particulièrement concernant l'altérité.
Il est évidemment remarquable et sans surprise qu'aucune de ces néoféministes qui dénoncent ordinairement les viols n'ait cru devoir la morigéner.
Gilles-William Goldnadel
Mais l'ignoble est ailleurs: lorsque sur France Info, on l'interroge sur l'appel au viol de Marine Le Pen, après cette litote syndicalement minimale : «Bien sûr quand on parle d'une femme de cette manière-là je ne peux que ne pas être d'accord », arrive l'invraisemblable justification des paroles injustifiables:
«C'est aussi pour dénoncer les propos de Marine Le Pen en termes de racisme, de haine, qu'elle répand dans la société».
À ce moment précis, la ministre entre dans l'ignominie. Il est évidemment remarquable et sans surprise qu'aucune de ces néoféministes qui dénoncent ordinairement les viols n'ait cru devoir la morigéner. Mais il en va ainsi dans notre monde où l'écart de langage ou le trait de crayon à l'égard de certains et certaines peuvent vous envoyer au goulag moral, tandis que feu Guy Bedos put traiter impunément Nadine Morano de «salope» et un humoriste de France Inter inviter Jésus-Christ à se faire enculer.
On peut insulter ironiquement ou violer oniriquement des blondes, mais imaginez un seul instant qu'un chanteur blanc ait traité ainsi Danièle Obono… Cessez d'ailleurs de l'imaginer, car c'est inimaginable.
Madame la ministre des Sports s'était déjà illustrée récemment en taxant un malheureux arbitre roumain finalement blanchi de raciste, alors qu'elle n'était pas la plus mal placée pour savoir qu'en roumain «negru» ne signifie point «nègre» mais tout simplement «noir».
En apportant une justification inacceptable à l'injustifiable, Madame la ministre des Sports s'est disqualifiée. Dans un gouvernement affectionné de son peuple, comme sur un stade, ce comportement dangereux mérite disqualification.
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