Une éternité ! 252 jours, exactement, que le Palais des sports Ghani-Yalouz n’avait pas vibré sous la fureur des cris et claquements de mains des supporters. Et aux percutants électrochocs des Red Panthers. Que ça fait du bien ! Aux pupilles, aux tympans, au palpitant, à l’humeur. La terrasse avec vue imprenable sur l’arène est ouverte. Pour moi, ce sera un cocktail d’émotions, s’il vous plaît !
« Ça fait du bien d’entendre du bruit au Palais »
Comme pour les 800 heureux aficionados conquis par cet ultime round de la saison. Toute la famille Cuenot est là. Pour soutenir Léa, dans le groupe des Rouges. « On va profiter à fond ! » Comme Chloé Valentini, une des reines de cette happy end, sur le départ. « Ça fait du bien d’entendre du bruit au Palais. Ma famille, mon chéri, mes beaux-parents sont là. Ce soir, j’ai juste envie de kiffer sur ce dernier match » Les yeux pétillent. Pas incertain que quelques larmes de joie s’invitent sans frapper.
Par tirage au sort
Ici, c’est Besançon. C’est un peu Morteau aussi. Emmie et sa maman Magalie ont croisé les doigts jusqu’au dernier instant. La bonne nouvelle est tombée vendredi soir. « On a été tirées au sort. Quel bonheur de retrouver les gradins » Entre autres pour Chloé. « Je l’ai entraînée lorsqu’elle était toute petite. »
Quelle triste saison, d’ailleurs, pour tous ces jeunes joueurs qui n’ont pas pu fouler les terrains. Pas pu exprimer leur handball. Langage universel à Besançon. Qui sait remplir son chaudron pour les grandes occasions. Il y en aura l’an prochain. Des moments intenses que préfigure ce dernier acte, qui résonne comme un grand « Merci » du club à ses partenaires, à ses licenciés. Gratuité pour tous. Et pour une cinquantaine de chanceux spectateurs retenus par tirage au sort.
« C’est une fin en beauté »
« On a fait une belle saison, sportivement elles sont au top, c’est une fin en beauté », frissonne Marion Pourre, la manager générale du club bisontin, à la baguette, avec sa collègue Justine, pour que cet épilogue respecte à la lettre les consignes sanitaires.
« C’était déjà le cas pour le premier match, en septembre dernier, mais on était plus stressé car on découvrait. Aujourd’hui, on est plus rôdé et les gens sont aussi plus habitués »
Des spectateurs connectés
Des spectateurs qui sont aussi restés connectés sur les réseaux sociaux pour vivre des retransmissions d’un nouveau genre, sur leur ordinateur. Grâce aux compétences techniques de l’association Utopia, soutenue par la Ville.
Ce qui a demandé à Lucile, la maman de Clarisse, la puissante et tonique n°8 de l’ESBF, une gymnastique un peu particulière, pour ne pas rater une bouchée des exploits de son aînée sur son téléphone portable. « On ne reçoit pas la 4G dans mon village, j’allais à un kilomètre de la maison. » Comme Lucile, beaucoup attendent avec impatience le prochain exercice, pour vivre passionnément les matches des Rouges et tous leurs à-côtés festifs et sociaux qui donnent au handball sa saveur si intense.
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